Exposition "Marcel Catelein"

Retrospective " Marcel Catelein"

Vernissage et rencontre avec la petite fille de l'artiste. Le 07 septembre 2019 de 18.00 à 21.00 heures.

Exposition du 08 septembre au 28 septembre 2019.

Mardi et jeudi de 10.00 à 18.00 heures

Samedi de 14.00 à 18.00 heures

 

Marcel Catelein, né le 23 octobre 1892 à Montreuil-sous-bois, et mort le 5 mai 1979 à Rennes, est un peintre français

D'abord facteur de piano[] à Montreuil-sous-bois, Marcel Catelein commence à peindre des fleurs, des vues de Paris, des copies de toiles de grands maîtres, des paysages de calanques, ensuite en raison d'un attrait pour les paysages de mer, il se consacre aux marines (dont un certain nombre est parti aux États-Unis).

Autodidacte, il possède un atelier[] à Montreuil. Il fit dans les années 1930 pour la Mairie de Montreuil une grande toile qui fut longtemps en haut de l’escalier de l'hôtel de ville.

Il avait une prédilection pour la Bretagne (où il a fini ses jours).

D'autre part, il a fait partie de l'équipe dirigeante[ ]de la salle de spectacle parisienne : l'Olympia.

 

PRÉFACE

Par Colette Courtaudon

(Petite-fille du peintre)

Extrait de « Marcel Catelein. Peintre. Par Gwenolé Loas, sous presse »

«  Participer à l’écriture du prologue d’un artiste est une première pour moi. Je suis cependant fière de vous dévoiler ma contribution car elle concerne mon grand-père maternel : Marcel Catelein, peintre autodidacte, dont la passion est survenue dès son jeune âge, puisque sa reproduction du tableau historique « Rouget de L’Isle chantant pour la première fois la Marseillaise en 1792 » est daté de 1914, alors qu’il n’a que 22 ans.

 

Marcel Catelein, mon grand-père, est né en 1892 à Montreuil-sous-Bois près de Paris.

Il est le fils unique de Jean Catelein, né à Anvers (naturalisé français en 1893) et marié à Montreuil-sous-Bois avec une nîmoise Suzanne Teissier, sa mère.

Son grand-père paternel, Jean-François Catelein, veuf de Rosalie Vanderschoore, épouse en secondes noces Marie-Thérèse Coulier, mère de Jean Catelein et grand-mère du peintre. Ces derniers, ainsi que leurs ascendants, constituent la branche belge de notre famille.

Il épouse Jeanne Barjot. De cette union  naît une fille prénommée Ginette, ma mère, seule descendante directe de Marcel Catelein. Par la suite il divorce et épouse en secondes noces une italienne : Giuseppina, Maria, Accornero, mère de deux enfants.

 

Mon grand-père est un autodidacte. Il a le niveau du Certificat d’Etude Primaire. De son père,  menuisier, provient certainement sa formation d’ébéniste.

Engagé volontaire pour trois ans en mars 1913 à Montreuil-sous-Bois, il est incorporé au 3ème Régiment du Génie, mais est réformé par la commission spéciale de Lille en mai 1914. Dès lors, il regagne la région parisienne.

Accordeur de pianos, toujours passionné de peinture, il se produit en outre dans une salle de cinéma pour accompagner les films muets au piano, bien qu’il n’ait eu  aucune formation musicale, mais il est doté d’une oreille particulièrement développée.

En 1921, il installe à Paris une fabrique de pianos (sa « factory »), qu’il transfère en 1924 à Montreuil. En 1931, une déclaration de faillite met un terme à cette activité. Cette cessation d’activité correspond à la période de séparation et de divorce de sa première épouse.

C’est alors qu’on le retrouve membre de l’administration de l’Olympia, dont l’activité cinématographique a supplanté celle du spectacle en déclin depuis quelques années.

 

Mon grand-père restera attaché à Montreuil-sous-Bois, sa ville natale dont il s’éloigne rarement à quelques exceptions près : 

Un 1er séjour de moins de 3 mois en 1939 à Vaux-sur-Lunain près de  Fontainebleau.

Un 2ème éloignement, lorsqu’il quitte son appartement au milieu des années 70 pour se retirer à Bain-de-Bretagne. Cette dernière destination est sans aucun doute due à la véritable fascination qu’exerçait cette région sur le peintre, accentuée du désir de quitter la vie trépidante de Paris pour vivre ses dernières années au milieu d’une nature plus paisible.

Il décède à l’Hôpital de Rennes le 5 mai 1979.

Par ailleurs, il ne quittait Montreuil que pour rejoindre, jusque dans les années 1930, son pied à terre d’Ormesson et Saint-Valéry-en-Caux pour des vacances familiales.

 

À partir des années 1950, il fréquenta des stations thermales telles que Vichy puis Châtel-Guyon. Il y accompagnait Maria Accornero sa future deuxième épouse.

Cela me permit de le revoir dans les  années 60 et de passer d’agréables moments avec lui en Auvergne. Car mes parents s’étaient installés dans cette région suite à une mutation. C’est en me référant à cette période-là qu’il m’est possible de retracer de merveilleux et agréables souvenirs.

 

Dans son atelier à Montreuil-sous-Bois, mon grand-père m’a permis de passer des jeudis exceptionnels (les mercredis d’aujourd’hui), mémorables !

 

Situé au 1er étage, exposé au sud et surplombant  une cour, son atelier offrait une magnifique vue sur  un parc arboré. Dans ces années 55-60, cette banlieue de Paris était très agréable et presque provinciale.

 

Son atelier recelait, en outre, bien d’autres « trésors »…

 

À gauche de la porte d’entrée sur des étagères, de nombreuses bobines de films ainsi qu’un projecteur de type professionnel témoignaient de son goût prononcé pour le 7ème art, et lui rappelaient l’époque où il accompagnait au piano les films muets lors de leur projection.

Le mur de cette pièce était mobile. Quand on le baissait, apparaissait un train électrique parcourant divers paysages avec villages et personnages, le tout créé par mon grand-père qui avait peint les wagons, les décors, les personnages….

Comment ne pas être subjuguée par cette pièce aux mille facettes, son antre, dont le plafond était peint comme un ciel où apparaissait des avions de chasse.

 

Deux pianos, dont un mécanique, deux créations de mon grand-père à l’époque de sa « factory » étaient accolés sur un mur de la salle-à-manger, alors que les autres murs étaient ornés  de tableaux,  notamment des copies de tableaux anciens, dont « La partie de carte » avec (me semble-t-il) un mousquetaire….

 

Dans leur chambre, un christ faisait face à leur lit sur un grand chevalet, alors qu’un nu trônait au-dessus de la tête de lit. Deux genres très différents… mais là aussi c’était tout l’esprit et l’originalité de mon Grand-père ….

À côté de son chevalet, il m’en avait installé un, plus modeste, où je m’exerçais  à la peinture au couteau sous sa tendre férule. Progressivement il en vint même à me confier l’exécution de « ciels » pour ses marines. Quelle fierté pour moi, sa petite fille !

 

Dans les années 60 sa signature était très prisée tant en France qu’aux Etats-Unis, où la demande était importante. Une galerie lui passait de nombreuses commandes et il m’arrivait de l’accompagner pour les livraisons. Nous prenions alors le métro avec les toiles sous le bras jusqu’à la station Nation… Que de moments d’exception passés avec lui !

 

Ces trop rares heures de complicité m’ont laissé de grands  souvenirs, ancrés au plus profond de moi, car c’était un homme tellement atypique et attachant…

Et, même si j’ai beaucoup de  regrets de n’avoir pu partager avec lui plus de journées, 

j’ai eu le  bonheur de le voir peindre, à la demande, des copies de tableaux anciens, ou encore des créations et œuvres originales, car il appréciait beaucoup le changement de style, se concentrant sur le moindre détail.

J’ai  la chance d’avoir en ma possession quelques-unes de ses toiles, marqueurs de notre lien et de notre amour filial.

Signe de son talent et de sa renommée, la Mairie de Montreuil lui avait commandé une très grande toile qui orna pendant un temps l’entresol du grand escalier d’honneur. Malheureusement, je n’ai pas souvenir de ce qu’elle représentait.

 

Avec beaucoup d’admiration et de respect, je l’ai vu façonner des bouquets multicolores, camper des paysages, élaborer des ports…

En un mot, me faire rêver.  »

Colette Courtaudon

(Mai 2019)

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